Lors d'une compétition, un pilote s'est fait sucer par un simple cumulus qui était devenu très actif...même avec les B, il montait encore à 5m/s... finalement malgré les B, cela s'est terminé en grosse cravate incontrolable avec auto-rotation... et secours.
S'échapper d'un "gros noir qui suce" par le bas est un mythe, si cela marche c'est qu'il ne suçait si fort que cela. Seuls quelques E.T. peuvent peut-être le faire.
Des cumulus qui tirent à 10 ou 12m/s, cela existe même dans les Vosges ou en plaine, j'en croise 1 ou 2 par an... Alors des congestus cela peut être du 15-20m/s... Perdre 1000m en 3-6 cela va prendre un certain temps...plutôt très long, trop long.
Donc, si on arrive haut sous un gros nuage, on le contourne en périphérie... si on arrive suffisamment bas, on commence par le traverser, on ne s'arrête pas tout de suite dans l'ascendance, on attend d'avoir trouvé la fin de l'ascendance pour faire demi-tour et faire le plein tout en se rapprochant de son bord avec l'altitude!
A 10m/s de vario et 36km/h, votre trajectoire formera un angle de 45°, donc lorsque le bord du nuage est à moins de 45°, il est temps d'être vigilant et de s'avancer petit à petit vers la sortie sachant que c'est à 300-400m que l'influence du nuage se fera sentir, la force de l'ascendance pouvant passer rapidement d'un gentil 3-4m/s à un 10-12m/s en 100 ou 200m d'altitude.
L'ascendance forte est généralement localisée sous le nuage, cela ne tire pas partout à +10, d'où l'intérêt de se déplacer horizontalement.
Pour contourner le gros noir, 2 choix au vent ou sous le vent. Au vent, cela risque de monter encore plus et on sera "retenu" par le nuage...
Sous le vent, c'est + facile avec perte d'altitude + importante,à privilégier quand il y a plusieurs gros noirs barrant la route. C'est aussi sous le vent qu'on cherchera la dégueulante salvatrice pour y faire des 3-6 et rejoindre le sol le + vite si les conditions deviennent scabreuses.
Si on est pris dans le nuage, le salut viendra très certainement d'une fuite latérale. La boussole (comment vous n'en avez pas? Courrez vite en acheter une!) devient impérative! Le GPS peut être utile. Donc, on fait les oreilles, grandes si possible puis on cherche à fuir vers le côté qui nous semblait le + proche, tout en enfonçant l'accélérateur dans les limites de ces capacités de gestion de son parapente.
Dans le nuage, on aura des difficultés à garder son cap, cela risque de durer, il fallait mieux pas se faire prendre, mais on va finir par s'en sortir.
Si dans notre fuite, on rencontre une bonne dégueulante dans le nuage, ne pas hésiter à l'enrouler (vers le bas)!